Chaque territoire se bat pour être et rester attractif tant vis à vis de sa population sédentaire que vis à vis de nouveaux talents. Nos territoires français et européens font face aujourd’hui à une double réalité: une réalité héritée du passé avec certaines zones périurbaines laissées à l’état de friches industrielles, un foncier agricole en réduction du fait d’une urbanisation extensive, un tissu économique appauvri dans le rural … doublée d’une réalité à venir avec le réchauffement climatique.
En juillet 2011, la ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet présentait le plan national d’adaptation au changement climatique, premier plan d’action de cette ampleur dans l’Union Européenne. Ce plan, décliné en plus de deux cent trente mesures, concerne une vingtaine de secteurs et établit un catalogue de recommandations notamment pour l'agriculture, la gestion de l'eau et des forêts, les transports, la prévention des catastrophes comme les inondations, ou encore l'adaptation du tourisme. Révisé tous les cinq ans, il doit permettre à la France d'anticiper les effets inéluctables de la modification du climat.
Par exemple pour l’eau, il vise un objectif de réduction de la consommation de 20% d’ici 2020, pour la santé, la mise en route d’études sur les nouveaux vecteurs d’allergie que la hausse des températures risque de favoriser, pour la forêt, la mise en place de programmes permettant de favoriser le développement d’espèces d’arbres adaptées aux nouvelles conditions de températures et de sécheresse, pour l’aménagement du territoire, la nécessité d’intégrer les nouvelles données climatiques comme contraintes techniques pour les infrastructures à longue durée de vie (centrales nucléaires, barrages, routes, rails, etc.) ou pour les plans littoraux.
Ainsi, héritage passé et à venir se joignent pour constituer la nouvelle donne sur les territoires. Comment dès lors reconsidérer l’aménagement des territoires pour leur viabilité ? Quels rôles les parties prenantes (organismes publics, collectivités territoriales, entreprises, société civile...) peuvent-elles et doivent-elles jouer ? Quelles opportunités d’avenir les acteurs y détectent-ils ?
Les entreprises face au défi climatique :
- Le coût de l’inaction
- Une modification inéluctable des conditions de culture agricole
- La nécessité d’une gestion pointue des ressources hydriques et énergétiques
- Un patrimoine d’infrastructures à sauvegarder
Grenelle et aménagement du territoire : quelles contraintes pour les entreprises ?
- Quels impacts de l’importance nouvelle donnée aux enjeux environnementaux dans les SCOT (schémas de cohérence territoriale)?
- Quels place et modèle pour l’agriculture dans l’aménagement durable du territoire ? Quelles évolutions pour la chaîne logistique ?
- La prise en compte généralisée du risque environnemental et climatique : quelles répercussions sur l’accès au financement et les appels d’offres publics, la planification stratégique et la couverture assurantielle ?
Des obligations qui peuvent aussi constituer des opportunités nouvelles :
- Une gouvernance écologique décentralisée est-elle un atout pour la compétitivité des territoires?
- Le soutien des pouvoirs publics à l’adaptation des entreprises : quels dispositifs ? quels critères ?
- L’effort de recherche en environnement : un levier pour l’innovation ?
- Quels nouveaux marchés en perspective ?
Animateur :
- Anne JOURDAIN, Fondatrice, A.Part
Intervenants :
- CERTU : Jean-Louis HELARY, Directeur
- MEDDTL : Bertrand REYSSET, Direction générale de l'énergie et du climat
- DREAL Lorraine : Franck VIGNOT, Responsable de la division climat, énergie et bâtiment (excusé)
- FNSEA : Daniel PRIEUR, Secrétaire Général Adjoint
- SNCF : Alexandre KADDOURI,Chef de projets à la Direction du Développement Durable, Chargé des questions Climat/Energie