La population mondiale augmente de 250 000 unités chaque jour et devrait atteindre un effectif de 11 à 16 milliards en 2100 (contre 7,8 en 2018). Cette réalité, inédite dans l’histoire humaine, a été rendue possible par l’exploitation des combustibles fossiles et l’agriculture intensive. Aujourd'hui, cette humanité toujours plus nombreuse se retrouve confrontée au double défi de la raréfaction des hydrocarbures et des conséquences du réchauffement climatique. Nous dirigeons-nous vers une gigantesque catastrophe, associant des famines, des migrations massives et des guerres ? Ou sommes-nous capables de gérer la population mondiale à terme ?
Le discours de l'apocalypse mondial est devenu un lieu commun de la production culturelle contemporaine, tant et si bien qu'il transparaît fréquemment dans les médias dominants. Cependant, pour remettre en perspective cette thématique il convient de revenir sur l'état de l'art de la démographie, une science reconnue et étudiée par de nombreux chercheurs. L'objectif est donc, d'une part, de tordre le cou à un certain nombre d'idées reçus et, d'autre part, de soulever un certain nombre de problèmes concrets à court, moyen et long-terme.
Nos intervenants aborderont plusieurs sujets clés tels que la démographie mondiale, les migrations (augmentent-elles ? Quels sont les flux actuels et à venir ? Quelles directions ont-ils ? Quel rôle joue ou jouera le réchauffement climatique dans ce processus ?) et l'urbanisation (quelle est la véritable expansion des villes ? Quelle importance a le phénomène d'exode rural au XXIe siècle ? Allons-nous vers des métropoles géantes ingérables ?). Pour ce faire, ils adopteront une démarche d'analyse qui partira du global (répartition et évolution de la population mondiale) pour descendre vers l'échelle locale (le phénomène urbain).